Au matin, repliage de tente, remontage des vélos sur le porte vélo, pendant qu’une vieille vient pisser sur la butte surplombant le camping. Vous ne rêvez pas, mamie est venue, à baissé son collant, s’est accroupie, et a uriné en embrassant tout le camping du regard. Charmant
On décide d’aller à Höfn, c’est la ville à écrevisses! Et les écrevisses, c’est bon!

Sur le trajet, on va faire la photo d’un rocher isolé, cité par le routard. C’est comme la baie d’Along, mais en froid
Quand on arrive à Höfn, je me rend compte qu’avoir mis un snorkel et des pneus à crampons sur le 4×4, ça ne le fait quand même pas passer pour un 4×4 local…
Ville de pécheurs, Höfn est couverte de chalutiers. Quand ils sont trop vieux, ils les sortent de l’eau et les mettent sur le bord de la route. Et quand tu as un bateau échoué quelque part, accessible. Il se passe quoi?
Ben oui, il y en a toujours un pour crier “I am the king of the world”
Ensuite, on va manger les bonnes écrevisses. Chez Pakkhus. Mais finalement non, car 4 bols de soupe à l’écrevisse nous auraient coûté la bagatelle de 80 euros…
Ma femme en prend un, les gamins prennent un fish & chips à “seulement” 20€, et moi je prends le truc le moins cher de la carte. C’était tellement pas cher que je suis incapable de me souvenir ce que c’était.
On commence quand même à se dire qu’ils abusent un peu sur les tarifs, dans ce pays… Apparemment on n’est pas les seuls, d’autres ont pensé à prendre des photos du menu. Pour avoir les prix en euros, il suffit de diviser le montant affiché par 100

Ca fait quand même 68€ pour 300 grammes de langoustine
L’après midi, en continuant vers le sud-ouest, on commence à voir pas mal de glaçons un peu partout.
Des panneaux informatifs nous disent que les glaciers se sont beaucoup retirés depuis 1890. Certains panneaux expliquent que par exemple, l’endroit où ils sont plantés était couvert de 200 mètre de glace il y a 100 ans. Le glacier a reculé de 2km à certains endroits.

La fonte a parfois eu des conséquences cataclysmiques, avec des ruptures de barrages de glace générant des inondations monstres. Un peu comme dans l’Age de Glace II
On cherche un endroit où dormir, mais pas de camping nulle part. Une auberge de jeunesse nous annonce des tarifs qui nous font nous demander quel jeune peut se payer une nuit dans cet établissement.
Le long de la route 1, qui fait le tour de l’île, et que nous suivons depuis le début du voyage, on trouve tous les kilomètres une bande de terre en pente au bord de la route, qui se transforme en piste partant vers le glacier au loin.
Au bout d’un moment, je pète un câble, et je décide de quitter la route

On parcours 1 km perpendiculairement à la route, pour finalement poser la voiture derrière une butte, en espérant que cette fois, personne d’autre que nous n’ira uriner dessus
On monte le bivouac sauvage, et on se fait le repas à regarder le coucher de soleil sur le glacier
Levé à 2h du matin pour aller uriner sur ma butte (il doit une contrepèterie à faire là dedans). C’est un noir absolu, le ciel est dégagé, mais aucune aurore boréale. Mon appli me dit que j’ai 2% de chances d’en voir une ici et maintenant; il fait quelques degrés seulement. Tant pis! Je retourne me coucher!

Superbe le bivouac :)
En effet. C’est finalement le seul bivouac sauvage qu’on a fait de tout le séjour, en fait