J25 – Une dernière pour la route…

C’est officiel, c’est le dernier jour. On embarque demain matin, il faut être à 8h du matin sur le port de Seyðisfjörður, où nous avions débarqué il y a 15 jours de ça.

En théorie, il nous resterait comme objectif d’aller à la caldeira d’Askja.  Mais la piste a une réputation de piste difficile, avec deux gués profonds, annoncés à 1m de profondeur.  Tenter ça avec une réparation de fortune sur le circuit de refroidissement, la veille du départ de bateau, ça ne va pas le faire.

On regarde le prix des sorties organisées sur Askja, et pour se le payer, je pense qu’il faudrait laisser au moins un des enfants en paiement.

On cherche donc à meubler la journée. Et pourquoi pas avec…

Une dernière piste

On décide de prendre le début de la piste F901 vers Askja, pour aller à Möðrudalur, une ferme isolée, sorte de mini-hameau pour aventuriers. Le routard nous dit qu’il y a une gargotte où on pourra prendre le petit-déjeuner, et ce n’est qu’à 8 kilomètres de piste de la route 1

Allez, GO!
Allez, GO!

Arrivés sur place on découvre le concept de la station service enterrée.

Il doit faire bon, ici, l'hiver, tiens!
Il doit faire bon, ici, l’hiver, tiens!

On s’incruste dans la gargotte, et on se fait un brunch islandais. On décide de tenter la soupe de lichen. C’est très surprenant. Une espèce de soupe avec du lait, sucrée. le lichen fait penser à de fines feuilles de salade qui flotteraient dedans. J’ai pas accroché, mais l’aîné des gamins a adoré.

Une soupe de mouton à 23€, une soupe de lichen à 19€, 2 cafés un coca et un fanta, on a du lâcher dans les 80€.

Heureusement que c'est qu'un brunch.
Heureusement que c’est qu’un brunch.

En repartant, je regarde la piste, en me disant que dans 8 kilomètres, c’est fini, je suis de retour sur la route 1, jusqu’au bout. Quand soudain…

Je me souviens d’avoir lu que la piste 901, prise pour arriver à Möðrudalur, c’est l’ancienne route numéro 1.

Donc si ça se connecte à la route numéro 1 à 8 km au nord, à l’autre extrémité, ça doit s’y raccorder aussi, non?
Je vérifie la carte, et bingo, il reste 30 kilomètres de piste F901 pour rejoindre la route numéro 1, à l’Est.

J’hésite pas une seconde. 30km, c’est mieux que 8! Et si on roule assez vite, en plus, on devrait moins sentir la tôle ondulée de la piste!

Je lâche donc les quelques poneys survivants de notre 4×4, et on dévale les 30 kilomètres restants de la F901 au maximum que supporte notre machine, soit dans les 80km/h!

Une fois mes zygomatiques reposés après cet épisode prompt à satisfaire mon besoin d’off-road, Je demande aux autres s’ils ont envie de rentrer direct. Ma femme me répond:

On décide donc de faire l’école buissonnière, et de se faire…

Une dernière cascade

Arrivés sur le parking de Hengifoss, je saisis une nouvelle occasion se présentant à moi de baver sur le véhicule d’autrui.

Hengifoss, c’est une cascade dont la chute est une des plus haute du pays. Selon le routard, elle est réputée pour avoir un volume sonore assourdissant. Mais elle n’est pas en bord de route, oh noooooon.  Pour y accéder, il va falloir…

Une dernière rando

250 mètres de dénivelé à grimper, je laisse l’aîné des gosses grimper à sa vitesse. De toute façon, il va courir, et on le rattrapera plus loin.  Le cours d’eau fait plusieurs cascades sur sa descente jusqu’au fjord. Les falaises sont parsemées de gigantesque orgues de basaltes.

La cascade de Litlanesfoss
La cascade de Litlanesfoss

Après 2 heures de grimpette, on peut observer Hengifoss, et les différentes strates rouges du plateau rocheux. Les bandes rouges sont de l’argile gorgée de fer.

Une fois en haut, les gamins grimpent sur le moindre rocher, ou tentent la traversée du torrent.

On finit par se résoudre à redescendre, doucement, en profitant de la vue.

Après une pause déjeuner tardive sur les tables en bois au pied du sentier de rando, on reprend la route. On marque un arrêt à Egilstaddir, la ville où nous aurions du faire les courses après le débarquement, il y a 15 jours.

Je tombe sur une rareté: un Volkswagen LT40 4x4.
Je tombe sur une rareté: un Volkswagen LT40 4×4.
Il doit dater du début des années 80
Il doit dater du début des années 80

Après avoir acheté des souvenirs probablement sculptés en or couvert de titane, il commence à se faire tard.  Il faut bien se décider à rejoindre le port.  Pour y découvrir…

Une dernière arnaque

Dans le village portuaire de Seyðisfjörður,  une fois par semaine, un ferry part vers le Danemark, avec comme obligation d’être présent sur le port à 8h du matin.  Il faut donc, à priori, dormir sur place.

Et à Seyðisfjörður, il y a UN camping.  En arrivant, on te propose gentiment de payer une blinde. Et pour trouver une place dans le camping pris d’assaut par les pseudos-aventuriers de notre acabit, c’est chacun pour sa gueule!

Aventuriers à l'ouverture du camping de Seyðisfjörður (allégorie)
Aventuriers à l’ouverture du camping de Seyðisfjörður (allégorie)

Les sanitaires et douches sont immondes.  On n’a pas la place de planter les 3 tentes, donc les gamins et ma femme devront dormir dans la voiture, elle même coincée entre deux autre véhicules.

Je fais un petit tour du camping pour prendre quelques photos des véhicules les plus spectaculaires.

On tente une dernière fois d’aller bouffer islandais, après 15 jours à chercher un resto qui servirait autre chose que de la pizza. Le résultat est qu’on se fait copieusement enfler, avec:

  • des fish and chips pour les gosses qui contiennent un bout de poisson, et quatre frites de céleri,
  • des plateaux “bouffe islandaise” pour nous, qui sont bons, mais semblent consister en échantillons tellement il y a peu à manger
  • une addition à 100€ pour ce repas pantagruélique

En sortant, on flâne dans les boutiques, ouvertes tard, dans lesquelles les islandais vont espérer vendre des colifichets à prix d’or.  J’ai tiqué sur un magnet en bois qui coûtait aussi cher que le plein de mon 4×4.

– Vous souhaitez un renseignement, Monsieur?
– Oui Olaf, je voudrais savoir combien de litres de vaseline sont fournies avec le magnet, sur l’étagère là?
– Je ne comprends pas, Monsieur
– Je sais, Olaf, et c’est bien là le problème…

Nous retournons au camping, pour y passer

Une dernière nuit

On va se coucher, sous un ciel gris, pour la dernière opportunité de voir une aurore boréale. Ce soir, pour mon dernier appel, l’Islande, pays tenant du Mordor comme de la Comté, m’a répondu:

J25 - Trace
J25 – Trace

Iceland for Dummies 2017 – la carte est là

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